Préface de Andreï MAKINE, Traducteur Anne-F. MASUREL
Ivan Bounine fut le premier écrivain russe à recevoir le prix Nobel de littérature, en 1933, alors qu'il était en exil en France et que l'U.R.S.S. s'attendait à voir Maxime Gorki, son écrivain officiel, être récompensé.
« Il faudrait imaginer un Tolstoï presque inconnu des français, un Dostoïevski peu ou mal traduit, un Tchékhov ignoré. Hypothèse invraisemblable, mais qui permet de mesurer combien est étrange la méconnaissance de l’œuvre de Bounine — l’œuvre dans laquelle la tradition littéraire du XIXème siècle russe trouve son expression la plus achevée et sa reviviscence. [...] La vraie « grammaire » de Bounine prédit l’imprévisible gestation de la beauté dans le magma du vécu. La beauté se cristallise, prend forme, mûrit. Ce mûrissement est ininterrompu. Seules les exigences du genre le divisent en stades — en nouvelles, en récits, en romans. »
« ... Le récit bouninien se lit tantôt comme le bilan existentiel d’une vie, tantôt comme l’évocation d’un seul instant dont l’intensité éblouit les personnages en les rendant à jamais différents du commun des mortels…
... Le lieu commun romanesque appelé amour est vécu dans une telle densité de perception que le réel en sort transfiguré ».
GINKGO éditions, collection Petite Bibliothèque slave, 130 pages
top of page
8,00 €Prix
TVA Incluse
Articles similaires
bottom of page