CENTRE CULTUREL ALEXANDRE SOLJENITSYNE
EXPOSITIONS
À l'occasion du 50ème anniversaire de sa publication aux éditions YMCA-Press,
découvrez notre nouvelle exposition
L'Archipel du Goulag
sur la Montagne Sainte-Geneviève :
50e anniversaire de la parution mondiale
aux éditions YMCA-Press
Du 23 Janvier au 30 Avril 2024
Du Mardi au Samedi de 10h à 18h30
11 rue de la montagne Sainte-Geneviève
75005 Paris
CENTRE CULTUREL
ALEXANDRE SOLJENITSYNE
EXPOSITIONS
L’Archipel du Goulag n’a rien perdu de son ampleur, de sa dialectique, de son ironie, ni de la lumière qu’il a jetée il y a cinquante ans sur l’histoire cachée du bagne communiste en URSS. Lumière qu’il lance encore aujourd’hui sur les infamies que d’autres régimes qui lui ont succédé font courir à la surface d’un monde transformé, mais où les bagnes sont toujours là, et les prisonniers politiques, de retour en Russie. L’Archipel du Goulag demeure, et la constellation du Chien que Soljénitsyne voyait en levant les yeux est toujours dans notre ciel.
Cette exposition veut marquer le demi-siècle écoulé depuis l’extraordinaire aventure d’écriture clandestine de ce livre, sa sortie clandestine hors de l’URSS, alors une prison pour beaucoup de textes, de pensées, de consciences même.
« Le cri d’un seul individu suffit, comme l’écho qui résonne dans la montagne et provoque des avalanches »
Alexandre Soljénitsyne
« Крика одного человека достаточно – подобно эху, звук которого в горах сводит целые лавины »
Александр Солженицын
L’aventure fut joyeuse et dramatique. Joyeuse, car son écriture procura à l’auteur une fièvre jubilatoire – comme les exploits des premiers martyrs de l’Église chrétienne, ou même les exploits sportifs. Celui-ci était collectif, accompli par une cohorte d’Invisibles, mais emmené par un coureur de fond encore jeune, déjà mondialement visible, mais très doué pour la clandestinité, toujours sûr de lui, parfois brutal. Ce fut une aventure également dramatique, qui causa un suicide, lorsqu’une des Invisibles fut arrêtée, son exemplaire de L’Archipel fut confisqué, et qu’elle mit fin à ses jours. Jamais peut-être un livre ne fut si dangereux à élaborer, recopier, transmettre, éditer. Jamais peut-être l’effet n’en fut aussi colossal, éruption volcanique qui se déversa sur le monde.
Georges Nivat