Ignat Soljénitsyne - Discours pour l’inauguration de la plaque commémorant la publication, le 28 décembre 1973, aux éditions YMCA-Press, de « L’Archipel du Goulag » d’Alexandre Soljénitsyne
- Les Éditeurs Réunis
- 2 avr.
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Bonjour, mesdames et messieurs,
Au nom de mon frère Stepan, présent ici à côté de moi, et au nom de toute la famille Soljénitsyne, je remercie chaleureusement Mme Laurence Patrice, Mme Florence Berthout, Mme Mélanie Rakovitch et toute l’équipe du Centre culturel russe Alexandre Soljénitsyne pour leur idée d’installer cette plaque commémorative et pour en avoir fait une réalité ce matin.
Il est bien connu des gens réfléchis — ou plutôt des gens dont le flair spirituel n’est pas mort— que l’un des droits humains les plus importants est le droit à la mémoire. Beaucoup conviendront que la personne qui a insisté sur ce droit pour notre peuple, quand la mémoire historique était déformée et effacée dans la Russie asservie, fut Alexandre Soljénitsyne. Et ainsi, par la puissance de son talent, sa foi dans la vérité, et peut-être avec l’aide de la Providence, Soljénitsyne a créé « L’Archipel du Goulag ». Mais pour que ce Livre apparaisse au monde et et pour qu’il se répande jusqu'aux extrémités de la terre, il fallait une seconde personne, celui qui, en tant que symbole de cette autre Russie libre, c’est-à-dire la Russie à l’étranger, a pris sur lui et a héroïquement mené à bien dans le plus grand secret la publication de ce livre fatidique ici à Paris, il y a un demi-siècle. Je parle, bien sûr, de Nikita Struve, dont la vie toute entière a été dédiée à la culture russe et à une Russie libre.
Il me semble, donc, que l’inauguration de cette plaque, et cette plaque elle-même, ne témoignent pas seulement de l’amour particulier de la France pour Soljénitsyne (car la France — ouverte et lisante comme elle le fut toujours —
Inauguration de la plaque commémorative, Paris le 30 janvier 2025
est le pays, en dehors de la Russie elle-même, où mon père se sentait le plus lu et le mieux compris), ou pas seulement de la proximité étroite entre l’écrivain Soljénitsyne et son éditeur parisien Struve : cette plaque est l’expression de notre hommage commun à l’exploit de mémoire historique accompli par ces deux hommes et elle contribuera à perpétuer le souvenir de l’action qu’ils ont menée en faveur de cette grande cause.

Paris, le 30 janvier 2025
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Merci pour ce témoignage poignant d'Ignat Soljénitsyne. Cette commémoration nous rappelle l'importance cruciale de la mémoire historique et du courage éditorial dans les moments les plus sombres de l'Histoire.
Les réseaux clandestins de publication sous l'URSS
Ce que peu de gens savent, c'est que la publication de "L'Archipel du Goulag" s'inscrivait dans un réseau complexe de dissidents et d'éditeurs occidentaux qui risquaient leur vie pour faire circuler la littérature interdite. Nikita Struve, à la tête des éditions YMCA-Press, coordonnait un véritable système de contrebande littéraire avec des complices en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis.
Les manuscrits transitaient par des voies détournées : diplomates sympathisants, touristes occidentaux, et même des bijoux creux dans lesquels étaient dissimulés des microfilms. Cette méthode…