C'est au landemain de la Seconde Guerre mondiale, entre 1946 et 1951, qu'Ivo Andrić écrit les nouvelles qui composent La Chronique de Belgrade. Elles s'étendent du début du XXᵉ siècle, de l'annexion de la Bosnie-Herzegovine par l'Autriche-Hongrie à la libération de Belgrade, en 1944, et constituent un véritable témoignage littéraire sur une époque trouble. Andrić y évoque des « petites gens » dans leur humanité la plus admirable ou dans la complexité de leurs relations familiales. Ironique ou indulgent, il les observe minutieusement avec la même bienveillance. Tantôt acteurs, tantôt témoins, ses personnages subissent ensemble les bouleversements tragiques de l'histoire, la métamorphose de la société ou celle de leurs propres existences.
On découvre en filigrane un portrait formidablement vivant de Belgrade et un hommage à la ville qui, en 1918, avait accueilli Andrić à bras ouverts, alors qu'il était déjà un écrivain engagé.
Son écriture, d'une élégance dépourvue de tout artifice, son style, sobre et lapidaire évoquent la longue tradition orale de la poésie populaire et des légendes de son pays. Héritage qu'Ivo Andrić assume parfaitement : il faut laisser l'écrivain raconter.
Traduit du serbe par Alain Cappon
Paru aux éditions des Syrtes
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21,00 €Prix
TVA Incluse
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