Editions Circé, 2021, traduit du russe par Christine Zeytounian. Posface de Hélène Menegaldo.
Apollon Bezobrazov, féru d’occultisme, nourri d’écrits religieux comme de la littérature « maudite » des gnostiques, des alchimistes et des sectaires, est un « soleil noir » qui attire dans son orbite des personnages étranges en quête d’une réalité autre. Leur sombre paradis de misère, illuminé par moments par la figure mystique de Thérèse, forme « une sorte de chœur de tragédie grecque, progressant dans une direction inconnue » qui côtoie sans s’y fondre le microcosme de la bohème parisienne des années vingt.
De Boris Poplavski, le seul surréaliste russe, Dmitri Merejkovski disait qu’il donnait ses lettres de noblesse à la littérature russe contemporaine, et Nabokov le comparait à « un violon lointain parmi des balalaïkas ». Mort en 1935 à Paris à l’âge de trente-deux ans, objet d’un véritable culte dans la diaspora russe, son œuvre, longtemps interdite en Russie, y est désormais une source d’inspiration. Enfin traduite dans le pays qui l’a vue naître, gageons que la prose envoûtante du « tsarévitch de Montparnasse » saura séduire le lecteur français.
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24,00 €Prix
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